Page:De l'excellence et de la supériorité de la femme.djvu/77

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fans : comme il est rapporté de Sara, Lacbel, Lia, et d’autres, qui étant stériles, ont donné leurs servantes à leurs maris, afin qu’ils ne demeurassent pas sans enfans.

Mais quel est l’homme, je vous prie, si vieux, si cassé, si froid, si stérile et si inepte qu’il puisse être, qui ait assez de tendresse et de complaisance pour sa femme, pour lui en substituer un autre à sa place, et qui ne laisse pas inutiles ses heureuses dispositions ! Nous lisons cependant que Lycurgue et Solon, ces sages législateurs, avoient ordonné que si un homme, ou trop âgé, ou peu propre au mariage, avoit épousé une jeune fille, il seroit permis à sa femme de choisir un jeune homme fort et vigoureux, avec qui elle pût prendre ses ébats ; avec cette seule condition, que les enfans qu’elle auroit de lui, seroient réputés être de son mari, et ne seroient point re-