Page:De l'excellence et de la supériorité de la femme.djvu/80

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Mais quelqu’un, comme Zoïle, opposera à tout ce que je viens de dire, les mariages funestes de Samson, de Jason, de Deïphobe, d’Agamemnon, et d’autres, qui font le sujet des tragédies : lesquels étant examinés avec soin, on conviendra que c’est à faux qu’on donne le tort aux femmes, puisqu’il n’est jamais arrivé qu’un homme de bien ait eu une mauvaise femme.

En effet, il n’y a jamais que les mauvais maris qui aient de mauvaises femmes, lesquelles, souvent, ils ont rendu mauvaises par leur faute, de bonnes qu’elles étoient, lorsqu’ils les ont eues. Croyez-vous, s’il eût été permis aux femmes d’établir des lois, et d’écrire des histoires, combien auroient-elles pu composer de tragédies sur l’énorme malice des hommes ! En effet, combien y a-t-il d’hommes qui sont homicides, voleurs, brigands, faussaires, incen-