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bles pour le jeune ménage. Pouponne avait réussi à mettre de côté une petite somme qui fut consacrée à son trousseau. Malgré sa fierté instinctive, la jeune fille connaissait les usages et savait qu’elle offenserait ses amis si elle refusait leurs cadeaux de noces. Monsieur Bossier lui fit présent d’une douzaine de couverts d’argent tandis que Charlotte voulut se charger de la toilette de la mariée et que Placide, ayant entendu parler du mariage qui se préparait, envoya à la jeune fiancée un joli collier en perles dont elle se para le jour de ses noces.

XXII.

À côté de l’église, les Acadiens avaient bâti une grande maison, (plutôt un hangar) contenant deux immenses chambres : l’une était la salle de bal, l’autre celle du festin ; c’était là que se donnaient les repas de noces. Si nous nous en souvenons, le dernier désir du père Landry avait été que le mariage de Balthazar et de Pouponne fût célébré avec toute la magnificence possible, et que tous les habitants de