Page:De la Mennais - De la religion, 1826.djvu/266

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à cette profession, il n’est pas un seul moment où tout chrétien ne puisse et ne doive croire que l’entière et vraie solidité de la religion chrétienne réside dans le siége apostolique, et que, par conséquent, il est impossible que le siége apostolique erre un seul moment.

Qui ne voit en effet que, puisqu’il est nécessaire, sous peine de ne plus appartenir ni à l’Eglise ni à Jésus-Christ, d’être constamment en communion de foi avec le Saint-Siége, le Saint-Siége ne peut jamais s’écarter de la vraie foi ?

L’indéfectibilité soutenue par Bossuet, qui, en distinguant le siége de celui qui y est assis, suppose la possibilité que le pontife romain enseigne momentanément l’erreur, est donc incompatible avec les décisions des conciles oecuméniques, avec la doctrine de toute l’Eglise, et conduit, comme Fénelon le prouve, à des conséquences absurdes et impies. " à Dieu ne