Page:De la Mennais - De la religion, 1826.djvu/288

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exemples en sont fréquents dans les différents « siècles.

« Quand nous nous plaignons sur ce point, vous répondez que ce sont des choses que les ministres allèguent pour rendre odieuse la puissance du Pape ; qu’il est inutile d’en parler. Avec tout cela on voit maintenant, Messeigneurs, que c’est vous-mêmes qui les alléguez, sans aucune crainte de rendre les Papes odieux. Tous avez cru nécessaire « non seulement d’en parler, mais de vous déclarer formellement contre tout cela. Vous direz peut-être que c’est en partie pour nous édifier ; et il est vrai que c’est une espèce d’édification pour nous, de voir qu’au moins en cela vous justifiez nos plaintes et notre réforme. Mais ce qui rend notre édification imparfaite, c’est que ni tous vos peuples de deçà et d’au-delà des monts, ni les communautés religieuses, ni tous vos docteurs, ni peut-être tous ceux de votre corps, ne souscrivent unanimement à toutes vos décisions.

» Il est constant aussi, et vos propres expressions le laissent entrevoir, qu’en déclarant que le Pape peut se tromper, ou que son jugement peut être réformé, si le consentement de l’Église n’intervient, votre sentiment est que cependant le Pape a toujours ce qu’on appelle le provisoire, qu’il peut toujours ordonner ce qui regarde la foi, et que son jugement doit être suivi et observé jusqu’à ce