Page:De la Mennais - De la religion, 1826.djvu/69

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Aussi, dans la loi qui a pour objet l’établissement des communautés religieuses des femmes, loi pénale contre la charité, contre le sacrifice volontaire de soi-même au bonheur des autres ; dans cette loi, dis-je, on ne reconnoît aucun engagement envers Dieu, et en cela l’on est conséquent. On l’est peut-être un peu moins en reconnoissant des engagements envers les hommes, tels que ceux des Sociétés de commerce, d’agriculture, d’arts, de sciences, enfin de toutes les sociétés d’utilité publique, parmi lesquelles on veut bien ranger les communautés religieuses. Sur quoi reposent ces engagements ?

D’où tirent-ils leur force obligatoire ? Quelle puissance humaine peut lier la volonté de l’homme ? Et le devoir est-il autre chose que l’obéissance à une volonté plus haute, à la volonté de Dieu même ? Au lieu donc de renverser le fondement des devoirs, en refusant de reconnoître les obligations envers Dieu, peut-être eût-il mieux valu s’en aider pour raffermir le principe de toute obligation