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Page:De la transformation metallique.djvu/62

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Ny onvques nul art mechanique
N’eut le scavoir ou la practique,
D’avoir multiplications
Et si tres nobles actions.
Si doibt l'homme prudent & sage
Considerer que tel ouvraige,
Tele vertu, tele science
Ne se peult, sans L’intelligence
Des corps celestes, à fin duyre,
Et sans leur puissance conduire :
Autrement seroit abuser.

Qui vouldroit sans moy en user,
Ou prendroit il son influence,
Pour infuser tele substance ?
Comme ferait la mixtion,
Et la vraye proportion
Des elementz ? nul ny ha signe,
Comme bien le dict Avicenne,
En son De viribus cordis,
Au deuxiesme : voicy ses dictz:
Vivons tant que vivre pourrons,
Tele oeuvre entendre ne scaurons
Comme de proportioner
Elementz & mixtioner.
Ainsi le dict : bien m'en souvient:
Jamais nul homme ny advient.
C’est un secret à moy donné,
Qui n'est à l’homme h abandonné :
Car par mes vertus, souvent faiz
Qu'imperfaictz deviennent perfaictz: