Page:Debans - Un duel à vapeur, 1895.djvu/12

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sauvaient à toutes jambes pour se guérir d’une telle hilarité.

Ce dernier accès, bien plus étonnant que les premiers, demande une explication, et je vais la donner de bonne grâce.

Dès l’âge de vingt-deux ans, — et j’en avais alors vingt-sept, — j’avais perdu la plupart des cheveux que je tenais de la mère nature. J’étais la victime d’une calvitie aussi absolue que possible.

Le mot victime n’est pas trop fort, car à l’époque même où j’avais vu mes cheveux s’en aller, — je n’ose pas dire un à un, puisqu’ils tombaient chaque jour par milliers, — sur le sommet de mon crâne on avait vu poindre une protubérance qui en peu de temps prit des proportions invraisemblables.

C’était une loupe, mais une loupe plus grande que nature, une loupe géante, qui, par-dessus le marché, affectait des formes bizarres. Vous voyez cela d’ici.

Quand je me découvrais volontairement, une perruque très admirablement construite, dérobait mon

    Voir le no 385.