Page:Debans - Un duel à vapeur, 1895.djvu/23

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la vitesse possible, jusqu’à ce qu’ils se soient rencontrés et qu’ils aient sauté en l’air tous les deux.

— Ça, c’est parfait, soupira Tom Tompson en ingurgitant un verre ; ça, c’est parfait.

— Il n’y aura plus qu’à s’arranger pour retomber sur ses pattes.

— Sur ses pattes ! sur ses pattes ! Tu en parles bien à ton aise, mon fils. Retomber sur ses pattes ! ça doit être fort difficile, grommela lentement Tom Tompson, qui avait toutes les peines du monde à articuler deux syllabes sans lancer un hoquet. Sur ses pattes ! Retomber sur ses pattes ! un problème, quoi ! C’est égal, mon fils, c’est convenu. Ton idée est superbe ; ce sera pour après-demain. Tu peux t’en aller, à moins que tu ne veuilles accepter à ton tour une bouteille de brandy. »

Quand Tom Tompson voulut sortir de la taverne, il n’avait plus aucune idée des lois de l’équilibre, et il s’étala de tout son long sur la chaussée, en murmurant encore : Sur ses pattes ! un problème, quoi !