Page:Debans - Un duel à vapeur, 1895.djvu/31

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Ce léger speech me raffermit un peu. Je mis du charbon dans le foyer ; mais comme je relevais la tête, je sentis une sueur glacée envahir mes tempes et mon dos. Tom Tompson n’était pas à plus de 1 mille de moi, et nous allions l’un et l’autre d’un train d’enfer.

Voulez-vous que je vous dise tout ? Eh bien, je fermai les yeux en m’adossant à ma provision de charbon, et j’attendis.

Une minute après, je perçus quelque chose qui ressemblait à un coup de vent, j’entendis un bruit rapide à ma gauche… et je chancelai.

Mais, chose étrange, je marchais toujours, et le choc n’avait pas eu lieu. Cela me surprit plus que vous ne pourriez le croire. J’ouvris les yeux. Devant moi, plus rien, pas plus de Tom Tompson que de guignes. Je faillis tomber d’étonnement. Où diable était-il passé ? je jetai un regard derrière ma machine et alors je vis mon adversaire qui s’éloignait de moi.

    Voir le no 387.