Page:Debans - Un duel à vapeur, 1895.djvu/51

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tout manqua sous mes pieds. J’étendis les bras, je perçus le bruit sourd de la chute d’un poids énorme et le sifflement particulier d’un brasier qui s’éteint, puis je me sentis entrer dans l’eau, la tête la première.


Je fus lancé dans le fleuve comme une balle.

Je dois même ajouter que je dus pénétrer dans le liquide élément avec une telle impétuosité que pas une goutte d’eau ne jaillit autour de moi. Je disparus au fond du fleuve comme une balle. Si quelque alose peu chanceuse eût passé en ce moment à l’endroit même où je tombai, il est certain que j’aurais produit sur la pauvre bête étonnée l’effet d’un projectile foudroyant.

Que se passa-t-il alors ? Oh ! mon Dieu ! je pourrais avoir l’air de l’ignorer et profiter de l’occasion pour vous faire accroire que je fus sauvé par un miracle et par un ange… du sexe féminin.

Mais comme je sais très bien comment je fus tiré de là, j’aime mieux vous le dire tout de suite.

    Voir le no 389.