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Page:Debraux - Chansons nationales nouvelles et autres.djvu/24

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Vos brevets d’immortalité
Sont burinés sur la Colonne.

Proscrits, sur l’onde fugitive
Cherchez un destin moins fatal ;
Pour moi, comme la sensitive,
Je mourrais loin du sol natal !
Et si la France, un jour, m’ordonne
De chercher au loin le bonheur,
J’irai mourir au champ-d’honneur,
Ou bien au pied de la Colonne.

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LE CONSCRIT.

(1818.)



J’avais à peine dix-huit ans,
Qu’exempt de chagrin et d’affaire,
Gaiment je consacrais mon temps
À boire, à dormir, à rien faire.
Un beau jour survient une loi,
Qui m’envoie au bout de la terre,
Batailler pour je ne sais quoi :
Avez-vous jamais vu la guerre !