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En faisant des fouilles pour asseoir les fondations d’une maison, rue du Griffon, on trouva à deux mètres de profondeur une grande quantité de tuiles à rebords[1].

Entre la vieille chapelle Saint-Yves et le Carthage, on déterra un grand carreau de brique de 41 centimètres en carré[2].

En 1854, en creusant les fondations d’une maison rue de Rohan, on retrouva dans les couches inférieures du sol la muraille romaine et sept amphores en terre jaunâtre près desquelles gisaient quelques monnaies en bronze. Deux de ces amphores, parfaitement intactes, figurent au Musée de Rennes[3]. Quelques mois auparavant on avait déjà trouvé, sous le sol de la rue de Rohan, une monnaie de bronze de Gordien III, un fragment de fibule et un ombilic de bouclier.

En 1868, en démolissant pour le prolongement de la rue Rallier une partie du mur et de la courtine de la porte Saint-Michel, on trouva, parmi les matériaux employés au moyen-âge dans la construction de cet ouvrage, plusieurs briques romaines de grande dimension, dont l’une porte le nom du briquetier, Valentinni[4]. Nous en possédons une autre provenant du même lieu ; sa forme est ronde ; elle mesure 1 mètre 4 centimètres de circonférence, et son épaisseur est de 6 centimètres. C’est aussi à la porte Saint-Michel que furent trouvées, à la même époque, les deux inscriptions lapidaire conservées an Musée de Rennes[5], et qui ont fait l’objet d’une remarquable étude philologique de M. le commandant Mowat[6].

Un cippe carré en granit, qu’on présume avoir été un

  1. Catal., p. 165, nos 746 à 751.
  2. Ibid., p. 167, no  759.
  3. Ibid., p. 160, no  714, 715.
  4. Ibid., p. 166, nos 753, 755.
  5. Ibid., p. 493, nos 1 et 2.
  6. Mém. de la Soc. Arch. d’Ille-et-Vil., t. VII, p. 291 et suiv.