mat » (ch. xi). Il accepte son explication « de l’origine du droit d’esclavage » (ch. vi et vu du livre XV). Enfin les chapitres i, ii et m du livre XVII sur « la différence des peuples par rapport au courage », et « sur le climat de l’Asie », sont ou le développement ou la transcription pure de l’œuvre d’Arbuthnot.
Le livre XIXe s’inspire à la fois de Gordon et de Mandeville. A Gordon doivent être rattachés les chapitres traitant de l’esprit général et de la façon dont les lois, suivent les mœurs (ch. m, iv, vir, xiv, xvii, xxiii, xxiv, XXV et xxvi) ; à Mandeville les chapitres v, viii et ix sur la vanité des nations.
Dans le livre XXIe, Mandeville a fourni une bonne partie de la dissertation sur « les richesses que l’Espagne tira de l’Amérique » (ch. xxu).
Le livre XXIVe est un recueil de souvenirs de Warburton : l’idée générale sur les religions (ch. i) ; la réfutation du paradoxe de Bayle (ch. ii) ; la considération qui donne naissance au chapitre iv ; les rapports entre « la force de la religion et celle des lois civiles » (ch. XIV ; l’utilité des « lois de la religion pour corriger les inconvénients de la constitution politique » (ch. xvi) ; le curieux principe « que c’est moins la vérité ou la fausseté d’un dogme qui le rend utile ou pernicieux aux hommes dans l’état civil, que l’usage ou l’abus que l’on en fait » (ch. xix), — tout cela Montesquieu l’a trouvé chez son devancier.
Le livre XXVe n’est pas moins rempli de la pensée de Mandeville : l’analyse des motifs d’attachement pour la religion (ch. ii), les considérations sur les temples (ch. iii), sur la tolérance en fait de religion (ch. ix, x), et le chapitre sur les lois pénales (ch. xii), nous ramènent aux généreuses invectives de l’auteur des Pensées libres.
Ainsi, autour de quelques grandes idées, haine du despotisme, théorie de la guerre, conception de la liberté individuelle, influence des principes politiques, du climat et de la religion, Montesquieu groupe un grand