Page:Defoe - Robinson Crusoé, Borel et Varenne, 1836, tome 2.djvu/204

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à part pour se loger, et un pavillon mitoyen, ou espèce de magasin, pour déposer touts leurs effets et prendre leurs repas. Les deux autres Anglais transportèrent alors leur habitation à la même place, et ainsi l’île demeura divisée en trois colonies, pas davantage. Les Espagnols, avec le vieux Vendredi et les premiers serviteurs, logeaient à mon ancien manoir au pied de la colline, lequel était, pour ainsi parler, la cité capitale, et où ils avaient tellement augmenté et étendu leurs travaux, tant dans l’intérieur qu’à l’extérieur de la colline, que, bien que parfaitement cachés, ils habitaient fort au large. Jamais, à coup sûr, dans aucune partie du monde, on ne vit une pareille petite cité, au milieu d’un bois, et si secrète.