Page:Defoe - Robinson Crusoé, Borel et Varenne, 1836, tome 2.djvu/220

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je vous accorde cette permission, mais encore je vous donne mille remercîments. » — De ce qui s’en est suivi je ferai également mention en son lieu.

Je le pressai de passer au troisième article, sur lequel nous étions répréhensibles. — « En vérité, dit-il, il est de la même nature, et je poursuivrai, moyennant votre permission, avec la même franchise. Il s’agit de vos pauvres Sauvages de par là-bas, qui sont devenus, — pour ainsi parler, — vos sujets par droit de conquête. Il y a une maxime, sir, qui est ou doit être reçue parmi touts les Chrétiens, de quelque communion ou prétendue communion qu’ils soient, et cette maxime est que la créance chrétienne doit être propagée par touts les moyens et dans toutes les occasions possibles. C’est d’après ce principe que notre Église envoie des missionnaires dans la Perse, dans l’Inde, dans la Chine, et que notre clergé, même du plus haut rang, s’engage volontairement dans les voyages les plus hasardeux, et pénètre dans les plus dangereuses résidences, parmi les barbares et les meurtriers, pour leur enseigner la connaissance du vrai Dieu et les amener à embrasser la Foi chrétienne.