Page:Defoe - Robinson Crusoé, Borel et Varenne, 1836, tome 2.djvu/256

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William Atkins. — Sans doute, ma chère, vous voulez dire que vous souhaitez que je vous enseigne à connaître Dieu et non pas que j’apprenne à Dieu à vous connaître ; car il vous connaît déjà, vous et chaque pensée de votre cœur.

La Femme. — Ainsi donc lui savoir ce que moi dire à vous maintenant ; lui savoir moi désirer de connaître lui. Comment moi connaître celui qui créer moi ?

W. A. — Pauvre créature ; il faut qu’il t’enseigne, lui, moi je ne puis t’enseigner. Je le prierai de t’apprendre à le connaître et de me pardonner, à moi, qui suis indigne de t’instruire.

Le pauvre garçon fut tellement mis aux abois quand sa femme lui exprima le désir d’être amenée par lui à la science de Dieu, quand elle forma le souhait de connaître Dieu, qu’il tomba à genoux devant elle, nous dit-il, et pria le Seigneur d’illuminer son esprit par la connaissance salutaire de Jésus-Christ, de lui pardonner à lui-même ses péchés et de l’accepter comme un indigne instrument pour instruire cette idolâtre dans les principes de la religion. Après quoi il s’assit de nouveau près d’elle et leur dialogue se poursuivit.

N. B. C’était là le moment où nous l’avions vu s’agenouiller et lever les mains vers le ciel.

La Femme. — Pourquoi vous mettre les genoux à terre ? Pourquoi vous lever en haut les mains ? Quoi vous dire ? À qui vous parler ? Quoi est tout ça ?

William Atkins. — Ma chère, je ploie les genoux en signe de soumission envers Celui qui m’a créé. Je lui ai dit, Ô ! comme vous appelez cela et comme vous racontez