Page:Defoe - Robinson Crusoé, Borel et Varenne, 1836, tome 2.djvu/300

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monde, excepté seulement pour ceux qui sont allés eux-mêmes dans ces mêmes parages.

C’est bien assez de nommer les ports et les lieux où nous relâchâmes, et de rapporter ce qui nous arriva dans le trajet de l’un à l’autre. — Nous touchâmes d’abord à l’île de Madagascar, où, quoiqu’ils soient farouches et perfides, et particulièrement très-bien armés de lances et d’arcs, dont ils se servent avec une inconcevable dextérité, nous ne nous entendîmes pas trop mal avec les naturels pendant quelque temps : ils nous traitaient avec beaucoup de civilité, et pour quelques bagatelles que nous leur donnâmes, telles que couteaux, ciseaux, et cætera, ils nous amenèrent onze bons et gras bouvillons, de moyenne taille, mais fort bien en chair, que nous embarquâmes, partie comme provisions fraîches pour notre subsistance présente, partie pour être salé pour l’avitaillement du navire.