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Page:Defontenay, Star ou Ψ de Cassiopée, Ledoyen, 1854.djvu/115

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ses ; tout était resté debout. Comment tout cela fut-il saisi, dépecé, partagé par les repleux ? Ce fut une goinfrerie violente où le sang coula plus d’une fois autour de la curée. Les Cétracites, les plus forts et les mieux aguerris, se firent avant tout riches et puissants. Le mélange de leur sang avec celui de l’homme les distinguait assez pour eux-mêmes ; mais, méprisant l’espèce immonde qu’ils dominaient, ils crurent en tirer leurs proches et leurs parents en créant pour ceux-ci, d’un sang exclusivement repleu, une noblesse qui, peu après, fut rendue héréditaire. Au surplus, comme les mœurs des repleux n’étaient rien moins qu’irréprochables, il fut convenu que l’hérédité dans la noblesse se transmettrait par les femelles, parce qu’on était sûr que les enfants nés d’elles seraient au moins d’un sang demi-noble. La noblesse avait été inconnue aux hommes. L’idée sotte et vaine qui fît établir de pareilles distinctions n’aurait jamais germé dans une tête humaine. Mais elle devait convenir tout naturellement à l’orgueil d’un repleu. Au reste, du haut jusqu’en bas, ce ne fut parmi eux que bigarrures et crachats ; et il n’était pas de sale et vil repleu qui ne regardât du