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Page:Defontenay, Star ou Ψ de Cassiopée, Ledoyen, 1854.djvu/167

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sollicitaient puissamment la curiosité des voyageurs entreprenants qui avaient pénétré dans Rudar. Choisissant donc un moment où la conjonction des globes rendait le trajet plus facile, cinq abares de grande dimension partirent de Lessur, vinrent toucher et se réparer à Rudar, et de là s’élancèrent audacieusement vers les régions éloignées où gravite Élier.

Ils avaient dû renouveler l’air respirable des abares dans l’atmosphère de Rudar ; mais cet air, plus épais et moins oxygéné que celui des autres planètes, se corrompit assez promptement pour causer de grands ravages parmi les équipages qui avaient entrepris cette navigation de long cours. Un grand nombre de voyageurs en moururent ; et au moment où ils entrèrent dans l’air ambiant d’Élier, ceux qui restaient vivants étaient sur le point d’être asphyxiés. Heureusement pour ceux-ci, l’atmosphère réparatrice d’Élier vint promptement réchauffer leur poitrine et vivifier leur sang, et ils débarquèrent encore, au nombre de plusieurs centaines, sur la terre diaphane qu’ils avaient convoitée.