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Page:Defontenay, Star ou Ψ de Cassiopée, Ledoyen, 1854.djvu/174

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Comblaient nos voyageurs de générosités.
Au camp des Stariens pleuvaient de tous côtés
De riches vêtements d’une étoffe de glace
Drapant son clair vernis avec éclat et grâce,
Des bijoux, des brillants, des meubles cristallins,
Des sculptures d’agate et des fleurs des jardins :
Fleurs plus qu’un diamant de lumière éclatantes,
Et comme un jet de flamme au grand jour scintillantes.


IX.


Évoquez maintenant les habitants ailés de l’air ténu et presque impondérable d’Élier, et toute une création invisible de grands insectes, d’Ornitho-saures, d’animaux membraneux, d’êtres non consistants et monadaires, que sais-je ? de vapeurs, d’effluves qui s’agitent démesurément autour de vous, va vous répondre par des cris, des bourdonnements, des frôlements d’ailes et des attouchements incompris. Quand vous entendez remuer et gazouiller à vos côtés tous ces sylphes de l’air, vous cherchez du regard, et à peine percevez-vous quelquefois le sillon que laisse sur vos têtes comme une flèche de vapeur, moins qu’un trait d’ombre. Les êtres animés dont cet air est rempli, à cause du peu de maté-