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Page:Defontenay, Star ou Ψ de Cassiopée, Ledoyen, 1854.djvu/80

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traînant jusqu’alors dans l’abjecte barbarie d’une vie employée à satisfaire de grossiers appétits.

Cependant, entre tous les peuples des mêmes régions, les Tréliors étaient déjà renommés par la vivacité de leur caractère, le délié de leur intelligence, et encore plus estimés pour le beau sang et la noblesse de leur race. Ces qualités réunies ne devaient pas manquer de faire naître plus tard chez eux l’enthousiasme pour les grâces de l’esprit et du corps ; mais à l’époque dont nous parlons, avec ces dispositions physiques et intellectuelles, les Tréliors, comme les peuples dispersés autour d’eux, étaient encore d’une sauvagerie inculte.

Au milieu de leur ville bâtie de huttes, ils célébraient ordinairement leurs fêtes nationales par des festins publics, sortes de hideuses saturnales qui réunissaient pêle-mêle tous les âges. Mais un jour, dans l’enceinte même du festin, parut subitement, comme pour prendre part au banquet, une jeune fille ornée d’attraits divins, une femme d’une beauté inconnue à leurs yeux et telle qu’ils n’eussent même osé jusqu’alors en concevoir d’aussi parfaite, d’aussi éblouissante.