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Préſervatif

des choſes, & à rectifier celles qu’ils pourroient s’en former. Par-là inſenſiblement ils apprendront à détacher leurs idées des êtres matériels, & à s’en ſervir pour s’élever à des connaiſſances plus ſublimes.

p. 40. Nous ne repérerons pas tout ce que nous avons déjà dit à ce ſujer, Quand une fois, dit Rouſſeau, un ſentiment a été clairement établi, on n’eſt pas tenu de rapporter les mêmes preuves ; il ſuffit d’y renvoyer. Mais remarquons toujours en parlant les contradictions de Rouſſeau. Il croit les hommes naturellement bons, droits & juſtes, & il ne les croit pas en état de connoître leur Dieu avant quinze & dix-huit ans. Eh ! qu’ont-ils donc fait pour mériter d’être privés ſi longtems d’une connoiſſance qui doit faire tout le bonheur de leur vie ?


ARTICLE VIII.


Ceux qui ? n'ont pas connu leur Dieu ne pourront êtres ſauvés. Etonnantes contradictions de Rouſſeau ſur ce ſujet.

p. 39, 40 & 41. Nous avons répondu à tout ce que dit Rouſſeau pour prouver qu’on peut être ſauvé ſans connoître Dieu & croire en lui. Nous avons fait toucher au doigt ſes étonnantes contradictions : une ſeule réflexion ſufiroit pour faire ſentir qu’il n’y a que l'endurciſſement de la volonté & l’aveuglement des pallions qui puiſſent empêcher les hommes de remonter à l’Auteur de leur être. Il n’eſt point de peuple, point de Nation & féroce & ſi barbare, qui n’ait admis quelque Dieu,