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Page:Deherme - Le nombre et l’opinion publique.djvu/142

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122 LE NOMBRE^,ET L*OPINION PUBLIQUE

« Pour quelles raisons les sociétés de cré- dit se sont-elles refusées généralement à prendre en main la défense des intérêts gé- néraux de leur immense clientèle ?

« Ces raisons ne sont pas nombreuses. Une seule ne suffit-elle pas pour tout expliquer ? L'esprit d'indépendance leur fait défaut.

« Elles se sont habituées peu à peu à su- bordonner leurs droits et leurs devoirs aux exigences des pouvoirs publics. Dans une certaine mesure et dans des circonstances déterminées, elles se considèrent comme de grandes administrations de fonctionnaires dont elles ne négligent pas, d'ailleurs, de ré- clamer les avantages et les privilèges.

« Elles ont été parfois et en quelque sorte le prolongement de l'administration fiscale. Certaines n'ont-elles pas collaboré à nombre de lois et règlements de cette nature, pendant que nous nous épuisions, dans l'intérêt de leur clientèle, à y faire échec ?

« Aussi prétendent-elles avoir une part, pour les membres de leur comité de direc-