LA DÉ.VIAGOGIK 149
« M. Brizon. — La guerre, mais personne ici ne la croit possible. Il est possible que des incidents se produisent encore, mais rien de grave n'en sortira, on s'entendra.
«. M. Jaurès. — Nous serions vainqueurs par l'idée si vous vouliez.
(( M. BrizOiN. — Eh bien ! Ce n'est pas seulement depuis vingt-cinq ans que règne la paix allemande, c'est depuis quarante- deux ans. Le ministre de la Guerre disait récemment au Reichstag : « L'Allemagne est a pacifique jusqu'à la moelle des os. »
« Tout ce que vous pourriez m'opposer,ce sont certaines paroles cocardières de l'em- pereur qui paraissent être en contradiction avec ses autres paroles et ses actes, ce sont les mots fameux sur la « poudre sèche et l'épée aiguisée ».
« Ces paroles s'expliquent par l'intérêt di- rect de l'empereur d'Allemagne. Rappelez- vous à ce propos qu'en 1868, alors que la maison Krupp chancelait sur ses bases, le roi de Prusse lui prêta 20 millions. L'Europe