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« Il semblerait, disait lord Somerville, en parlant des éleveurs de moutons, qu’ils eussent esquissé sur une muraille une forme parfaite en elle-même et lui eussent ensuite donné l’existence. » « Par un plan de vie sagement combiné, a écrit le philosophe Cabanis, il est possible d’agir sur les habitudes et la constitution… »

Ce n’est pas seulement aux animaux que l’homme a fait éprouver des transformations, sa puissance s’est bien plus étendue sur les végétaux. Tous les arbres fruitiers de nos jardins sont le résultat de son génie. Le blé, cette plante de première nécessité, est une véritable métamorphose. Buffon avait donc bien raison lorsqu’il disait : « Avoir transformé en blé une ivraie stérile, n’est-ce pas une espèce de création ? »

Cela posé, que faut-il pour améliorer les races ? Il faut connaître les véritables principes de transformation, et se hâter de les poser, ces principes généralement mal compris et surtout mal suivis.

Agents naturels de modification.




Le climat est susceptible de modification.


Le climat exerce une action marquée sur les êtres vivants, soit par la température, soit par le sol très-varié des différentes contrées.

Les plantes qui croissent dans un climat et les animaux qui s’y élèvent, sont différents de ceux qui en habitent un autre ; citons quelques exemples. Une première preuve de ce que nous avançons se produit dans les races humaines. Le globe est habité par des hommes de différentes couleurs ; il en est de blancs, d’olivâtres, et de noirs etc ;