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Page:Delabrousse - Jules Grévy, 1882.djvu/29

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pagnaient. Il reçut un accueil enthousiaste. Le soir de son arrivée, M. Jules Grévy sortit de l’hôtel de la préfecture maritime, simplement à pied, une canne à la main, accompagné d’une ou de deux personnes seulement. Il fut acclamé de tout le monde et des milliers de curieux lui firent respectueusement cortège.

Mais le président de la République se dérobe volontiers à ces honneurs. Dès que l’époque des vacances parlementaires est arrivée, il se hâte d’aller revoir cette modeste maison de Mont-sous-Vaudrey qui a pour lui le même charme que la maison de campagne de Tusculum pour Cicéron.

Là, tout le monde le connaît, les vieillards qui se rappellent les temps de Charles X et de Louis-Philippe, et les enfants qui, dès le berceau, ont entendu prononcer le nom vénéré de Grévy. Il faut bien que ces populations du Jura lui portent un grand attachement pour l’avoir élu député en 1868, en plein Empire, avec une majorité de plus de dix mille voix, malgré les efforts du candidat officiel, malgré la pression administrative portée à ses dernières limites.

Au mois de septembre, ceux de Mont-sous--