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JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

et n’est qu’à lui. Je sens ces choses-là comme la peinture les comporte.

La Mort d’Hassan, dans le Giaour. Le Giaour contemplant sa victime et les imprécations du musulman contre le meurtrier d’Hassan.

La description du palais désert d’Hassan.

Les vautours aiguisent leur bec avant le combat. Les étreintes des guerriers qui se saisissent ; en faire un qui expire en mordant le bras de son ennemi.

Les imprécations de Mazeppa[1] contre ceux qui l’ont attaché à son coursier, avec le château renversé dans ses fondements.

— J’ai lu ce matin au café Desmons un morceau couronné à la Société des bonnes lettres. Dialogue entre Fouché, Bonaparte et Carnot : il y a de belles choses, mais aussi des chefs-d’œuvre dans le genre niais.

— Travaillé chez Fielding à son Macbeth. À l’atelier vers midi. Commencé le Combat d’Hassan et du Giaour[2].

  1. Voir Catalogue Robaut, no 1493.
  2. Delacroix a repris plusieurs fois ce sujet. En voici les principales variantes. Le tableau dont il est ici question parut au Salon de 1827. Il a appartenu à Alexandre Dumas père, et aujourd’hui appartient à M. Mailler. (Voir Catalogue Moreau.)
    Une lithographie différant absolument du premier tableau parut aussi vers 1827. Une nouvelle toile, datée de 1835, fut exposée au Salon de 1835, à l’Exposition universelle de 1855 et à celle du Pavillon de Flore, 1878. — Vente Gollot, 1850, achetée 1,600 francs ; vente Laurent Richard, 1878, retirée à 27,000 francs ; appartient maintenant au baron Gérard. Une troisième toile fut signée en 1856. (Voir Catalogue Robaut, nos 202, 203, 600, 601 et 1293.)