sentiment de ma liberté dans laquelle je me réinstalle. Mais il y a des moments de tristesse et d’ennui, qui sont bien faits pour éprouver rudement ; ce matin, je l’éprouvais à mon atelier. Je n’ai pas assez d’activité à la manière de tout le monde pour m’en tirer, en m’occupant de quelque chose. Tant que l’inspiration n’y est pas, je m’ennuie. Il y a des gens qui, pour échapper à l’ennui, savent se donner une tâche et l’accomplir.
— Je pensais aujourd’hui qu’à travers tous nos petits mots, j’aime beaucoup Soulier : je le connais et il me connaît. J’aime beaucoup Leblond. J’aime beaucoup aussi mon bon vieux frère, je le connais bien ; je voudrais être plus riche, pour lui faire quelque plaisir de temps en temps. Il faut que je lui écrive.
Mardi 15 juin. — Travaillé à la vieille femme, à ses brodequins. — Prévost l’après-midi. — Le soir, Leblond. — Thil venu le matin. Il préfère ma peinture à celle de Géricault : je les aime beaucoup toutes deux.
À Prévost (modèle) | 2 fr. 50. |
Jeudi 17 juin. — Fielding le matin. — La planche. À midi l’atelier. — La dame des Italiens est venue. Beaucoup ému. — Perpignan est venu et M. Rivière.
— Été aux Italiens avec Fielding. — Ricciardi.