et puis chez Mme Sand, qui part demain ; j’ai un rhume de cerveau, pris hier, qui m’anéantit.
6 avril. — Je voulais aller chez Asseline ; mon rhume me retient. Dans la journée, mis sur un panneau et ébauché en grisaille Saint Sébastien à terre et tes Saintes femmes[1].
7 avril. — Travaillé quelque peu à l’esquisse des Bergers chaldéens, que j’achève un peu d’après le pastel[2], qui m’avait servi. J’ai été forcé de l’interrompre.
Dîné chez Pierret ; Soulier y était. Villot y est venu. Rentré fatigué.
23 avril. — Sorti un peu vers midi et demi, pour aller chez M. Thiers ; mais le froid et la fatigue m’ont fait rentrer.
— Le soir, Villot est venu me tenir compagnie. Il me dit que le Titien, à la fin de sa vie, disait qu’il commençait à apprendre le métier.
Il y a dans les châteaux de l’État de Venise beaucoup de fresques de Paul Véronèse.
- ↑ Voir Catalogue Robaut, no 1353.
- ↑ Voir Catalogue Robaut, nos 830 et 881.
Stendhal désigne sous le nom de Mme Azur dans ses Souvenirs d’égotisme, qu’il aima, dit-il, « d’un amour frénétique », et au sujet de laquelle il écrivait, ce qui n’était pas un médiocre éloge sous sa plume : « C’est une des Françaises les moins poupées que j’aie rencontrées. » (Stendhal, Souvenirs d’égotisme, p. 14, 15.)