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JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

Mercredi 6 juin. — En mettant la tête à la fenêtre, le matin, je vois Dupré qui allait passer la journée chez Mme Quantinet ; je me suis engagé à y aller l’après-midi. J’y ai été effectivement et ai fait la connaissance d’une personne très aimable et par-dessus le marché très bonne musicienne.

J’allais, en sortant de là, dîner chez Mme Villot, qui m’avait fait inviter le matin. Je ne la savais pas à Champrosay, cela m’a surpris agréablement. Après le dîner, promenade dans le jardin et remonté dans le salon achever la soirée.

Champrosay. — Dimanche 17 juin. — Villot qui était ici depuis huit jours est reparti ce soir avec sa femme, emmenant ses enfants qu’on avait tirés du collège, à cause du choléra. La présence de Villot m’a été douce pendant cette semaine. Tous les matins, je travaillais assidûment, et il venait l’après-midi.

— J’ai ébauché depuis mon arrivée et jusqu’au 26, jour où je retourne à Paris pour deux jours :

Tarn O’Shanter[1].

Une petite Ariane[2].

Daniel dans la fosse aux lions[3], — sur papier.

Un Giaour au bord de la mer[4].

  1. Sujet tiré d’une ballade écossaise, de Burns. (Voir Catalogue Robaut, nos 136 et 197.)
  2. Voir Catalogue Robaut, nos 1166, 1167.
  3. Toile de 0m,67 × 0m,48. Fait partie de la Galerie Bruyas, au Musée de Montpellier. (Voir Catalogue Robaut, no 1066.)
  4. Voir Catalogue Robaut, no 1074.