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Page:Delacroix - Journal, t. 2, éd. Flat et Piot, 2e éd.djvu/236

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JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

dinaire. Le petit Meissonier charmant : le Jeune homme qui déjeune. — Le portrait de Rodakowski, de même. C’est aussi beau que tout.

— Au Palais-Royal, vu Varcollier, en sortant du conseil. Il est installé admirablement. L’occupation et le mouvement lui rendent de la santé.

— Vu Mme de Forget, le soir, qui m’apprend que Vieillard est installé à Saint-Cloud.

Samedi 11 juin. — Travaillé enfin avec assez d’entrain. Il me semblait que je ne pourrais plus peindre. Je finis l’homme qui ferre le cheval.

Le soir chez Chabrier.

Jeudi 16 juin. — Je crois que c’est aujourd’hui que j’ai dîné avec la bonne Alberthe, en société de Saint-Germain, avec lequel j’ai beaucoup causé : il m’a parlé des commencements de Mme Sand, qu’il a connue à ses débuts. Il y avait là une dame russe assez bien.

Alberthe me retient pour aller dimanche voir les pièces du Palais-Royal à la salle Ventadour.

Dimanche 19 juin. — Le soir, avec Alberthe, à la salle Ventadour : le Bourreau des crânes[1]. Nous nous sommes trouvés là en tête-à-tête, et revenus avec tous les accidents du mauvais temps.

  1. Le Bourreau des crânes, vaudeville en trois actes, de Lafargue et Siraudin.