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Page:Delacroix - Journal, t. 3, éd. Flat et Piot, 3e éd.djvu/115

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JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

relle, ce que m’écrivait Beyle : « Ne négligez rien de ce qui peut vous faire grand. »

5 octobre. — Dans la journée, je vais voir les falaises près des bains et seul. Le soir, à la jetée en compagnie de Jenny.

Je passe des heures sans lectures, sans journaux. Je passe en revue les dessins que j’ai apportés ; je regarde avec passion et sans fatigue ces photographies d’après des hommes nus, ce poème admirable, ce corps humain sur lequel j’apprends à lire et dont la vue m’en dit plus que les inventions des écrivassiers.

6 octobre. — Dans la journée, bonne promenade avec Jenny, dans le même lieu qu’hier. Nous avons été assez loin sur le sable. J’ai pris, sur les rochers découverts par la mer, des coquillages et j’en ai mangé. Revenu par la grande rue et acheté un châle. Jetée le soir.

Hier et aujourd’hui, croquis d’après les photographies, d’après Thevelin.

7 octobre. — Tous ces matins écrit mes lettres à Vieillard et à Chabrier pour lui recommander la demande de François[1], à Clément de Ris, à Moreau, etc. Dessiné encore d’après les Thevelin.

Montés, par le mauvais temps qui nous gagne, à la falaise du Pollet. Descendus ensuite sur la plage

  1. Sans doute François de Verninac.