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Page:Delacroix - Journal, t. 3, éd. Flat et Piot, 3e éd.djvu/127

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JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

27 octobre. — Je lis dans un article de Gautier, sur Robert Fleury : « Certes, M. Robert Fleury a droit au titre de maître ; il a fait des ouvrages excellents… M. Robert Fleury n’a presque jamais regardé la nature à air libre, etc. »

5 novembre. — J'écris ce matin à Berryer que je n’irai décidément pas à Augerville : je suis horriblement enrhumé ; j’ai pris ce rhume-là dans mes promenades au jury.

J’ai été voir ce soir Cerfbeer ; j’avais dîné chez lui huit jours auparavant ; il m’avait invité très aimablement à propos des grandes médailles, surtout sur le bruit que j’avais un avantage plus marqué que celui qui reste en définitive et me place le cinquième sur la liste ; je lui ai dit que j’en étais réduit à rendre grâce aux dieux que la patrie eût trouvé quatre citoyens plus vertueux que moi.

Horace[1] me conte, ces jours passés, au jury, la démarche qu’il avait faite auprès d’Ingres, lequel a écrit pour refuser la médaille, outragé profondément d’arriver après Vernet, et encore plus, à ce que m’ont dit plusieurs personnes, non suspectes en ceci, de l’insolence du jury spécial de peinture, qui l’avait placé sur la même ligne que moi, dans l’opération préparatoire.

6 novembre. — M. Roché arrivé le matin. Je pense

  1. Horace Vernet.