je l’ai revu avec plaisir. Il a déjeuné avec moi, et nous avons beaucoup causé.
— Dîné chez Barbier. Rodakowski m’apprend le retour de la princesse.
— Dans la journée, longue promenade dans la forêt avec Jenny. Revu nos anciennes promenades. Vu Mainville : ce qui était alors de petits taillis sont des bois épais. Le beau temps vraiment étonnant qui éclaire tout cela depuis très longtemps ajoute un agrément infini.
3 novembre. — Revenu de Champrosay. Trouvé à l’embarcadère M. Talabot[1], revenu avec sa femme et Rodakowski chez Mérimée. Passé chez Delaroche avant de rentrer.
4 novembre. — Recommandé le neveu de Montfort[2] pour une demi-bourse vacante à Chaptal.
6 novembre. — Enterrement du pauvre Delaroche[3]. Je suis resté une heure à la porte de l’église par une gelée intense, et j’ai dû enfin me sauver avant la fin, tant le froid m’avait pénétré.
- ↑ Paulin Talabot (1799-1885), ingénieur, directeur général des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, député sous l’Empire.
- ↑ Antoine-Alphonse Montfort, peintre, élève de Gros et d’Horace Vernet, né à Paris en 1802, contemporain et sans doute ami de Delacroix. Il a passé sa vie à peindre des sujets de Syrie, d’Arabie, de Palestine, etc.
- ↑ Paul Delaroclie, dont la santé était altérée depuis quelque temps, mourut presque subitement le 4 novembre 1856.