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Page:Delacroix - Journal, t. 3, éd. Flat et Piot, 3e éd.djvu/218

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JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

Mme Barbier m’envoie ces vers de Dagnan[1] sur mon entrée à l’Académie ;

En nommant Delacroix membre de l’Institut,
L’Académie enfin a payé son tribut
Au brillant chef d'école, au maître de génie
Que longtemps elle méconnut,
Bien qu’Apelle et Zeuxis l’eussent dès son début
Fait entrer dans leur compagnie,
Dont le goût, l’esprit et le but
Sont du grec pour l’Académie.

— Les longueurs d’un livre[2] sont un défaut capital. Walter Scott, tous les modernes, etc. Que diriez-vous d’un tableau qui aurait plus de champ et plus de personnages qu’il n’en faut ?

Voltaire dit dans la préface du Temple du goût : « Je trouve tous les livres trop longs. »

Essai du Dictionnaire des Beaux-Arts :

Daguerréotype.

Photographie.

Illusion, trompe-l'œil. Ce terme, qui ne s’applique ordinairement qu'à la peinture, pourrait s’appliquer également à certaine littérature.

    mieux de m’abstenir. Il y a plus de fatuité que de véritable estime de soi-même à rester dans sa tente : au reste, je ne manque point ici à mes antécédents, puisqu’une fois mon parti pris, je n’ai pas cessé de me présenter. » (Corresp. , t. II, p. 157, 158.)

  1. Isidore Dagnan. Voir t. II, p. 314.
  2. Delacroix écrivait autre part : « La peinture est un art modeste, il faut aller à lui et l’on y va sans peine ; un coup d’œil suffit. Le livre n’est point cela : il faut l’acheter d’abord, il faut le lire ensuite page par page, entendez-vous bien, messieurs ? et bien souvent suer pour le comprendre. »