Aller au contenu

Page:Delacroix - Journal, t. 3, éd. Flat et Piot, 3e éd.djvu/265

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
251
JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

conquérants, sur la rigueur des saisons, sur les souffrances humaines. Ce sont des sermons ou des élégies. Rien de mâle ou qui fasse l’effet uniquement convenable, et cela, parce que rien n’est à sa place ou en tient trop et est déclamé en pédagogue plutôt que raconté simplement.

Autorités. La peste pour les grands talents, et presque la totalité du talent pour les médiocres. Voir mes notes du 10 octobre 1853[1]. « Elles sont les lisières qui aident presque tout le monde à marcher quand on entre dans la carrière, mais elles laissent à presque tout le monde des marques ineffaçables. »

Modèle. Sur l’emploi du modèle, voir mes notes du 12 octobre[2] et du 17 octobre 1853[3].

Opéra. Sur la réunion des différents arts dans ce genre de spectacle, sur le plaisir qui résulte de cette réunion et aussi sur la fatigue qui doit gagner plus vite le spectateur en raison de cette surabondance d’expression, voir calepin d’Augerville, 1854[4]. J’y parle aussi de la sonorité, que Chopin n’admettait pas comme une source légitime de sensation.

Exécution. Nous avons dit qu’une bonne exécution était de la plus grande importance. On irait jusqu'à dire que, si elle n’est pas tout, elle est le seul moyen qui mette le reste en lumière et qui lui donne sa valeur. Les écoles de décadence l’ont placée dans

  1. Voir t. II, p. 236.
  2. Voir t. II, p. 238 et suiv.
  3. Voir t. II, p. 246.
  4. Non retrouvé.