Aller au contenu

Page:Delacroix - Journal, t. 3, éd. Flat et Piot, 3e éd.djvu/289

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
275
JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

Jean et l’Hérodiade[1] que je fais pour Robert, de Sèvres. Travaillé avec plaisir la matinée.

Mardi 19 mai. — Jour de la mort du pauvre ami Vieillard…

Mardi 2 juin. — J’ai été à Paris en proie à l’inquiétude de savoir si M. Bégin me céderait le logement de manière à commencer.

Ma première inquiétude a été de ne pas le rencontrer, lui et sa femme. J’ai donc maudit mon cocher d’aller lentement. J’arrive, je trouve la dame, elle me donne les meilleures nouvelles. Je cours chez Haro plein de joie. Un autre ennui m’attendait chez lui : les entrepreneurs sont diaboliques ; les uns n’ont aucune solidité ; les autres sont indolents ou trop chers. Ce n’est rien encore : Haro me parle du formidable tracé, cause des ennuis les plus grands possibles. Il me rassure pourtant en partie, ou plutôt je crois l'être, par la possibilité d’une indemnité proportionnée à la durée de mon bail.

17 juin, mercredi. — Reçu la lettre de Paul de Musset[2], qui me parle du terrain qu’il demande

  1. Il s’agit sans doute du no 858 du Catalogue Robaut, ou d’une répétition plus sommaire, comme Delacroix en fît souvent pour ses amis.
  2. Delacroix eut des relations assez suivies avec Paul de Musset. Lors d’une des candidatures de Delacroix à l’Institut, en 1838, croyons-nous, Paul de Musset avait fait une démarche personnelle auprès de