Arrivé vers quatre heures. Fait un tour dans le parc par un temps gris et pluvieux. — Les carpes[1]. — Dîné vers cinq heures ; parti à sept heures moins un quart.
Paris, 4 novembre. — Je remarquais un de ces matins, étant au soleil dans ma galerie, l’effet prismatique de la multitude de petits poils du drap de ma veste grise. Toutes les couleurs de l’arc-en-ciel y brillaient comme dans le cristal ou le diamant. Chacun de ces poils étant poli réfléchissait les plus vives couleurs, lesquelles changeaient à chaque mouvement que je faisais ; nous n’apercevons pas cet effet en l’absence du soleil, mais…[2].
8 novembre. — Donné à Haro le petit Watteau qui me vient de Barroilhet[3], pour le restaurer.
Lui demander les arbres de Valmont, sur carton.
9 novembre. — Je recois ce matin une lettre de mon bon Lamey. Chose singulière : depuis mon réveil, je pensais à lui continuellement ; au plaisir que j’aurais à recevoir de ses nouvelles, et surtout à l’habitude que nous devrions prendre de nous écrire :
- ↑ Les fameuses carpes de l'étang de la Cour des Fontaines, situé entre le Jardin anglais et l’avenue de Maintenon.
- ↑ La suite manque dans le manuscrit.
- ↑ Paul Barroilhet (1805-1871). Le célèbre baryton de l’Opéra était grand amateur de peinture et avait eu de nombreux tableaux de Delacroix. (Voir le Catalogue Robaut.)