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Page:Delacroix - Journal, t. 3, éd. Flat et Piot, 3e éd.djvu/342

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JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

son front s’obscurcit, et tirant l’oreille à son malade : « Petit drôle, tu ne m’as pas laissé un instant de repos. Va te promener maintenant. » Le père lui demande alors ce qu’était la maladie de l’enfant : « Ce que c’était ? Ma foi, je n’en sais rien, ni moi ni la Faculté tout entière ; si elle pouvait être sincère, elle vous le dirait ; ce qu’il y a de certain, c’est que tout est rentré dans l’état normal. »

Le résultat de ce travail est que les substances qui ne contiennent point d’azote (sucre, gomme, etc.) sont impropres à la nutrition. En effet, bien que les animaux soumis à l’expérience aient de ces substances à discrétion, ils n’en périssent pas moins d’inanition au bout de quelques jours. Il y a plus, c’est que, quels que soient les aliments employés, azotés ou non, il est nécessaire de les varier. Un lapin et un cochon d’Inde, nourris avec une seule substance, telle que froment, avoine, orge, choux, carottes, etc., meurent, dit M. Magendie, avec toutes les apparences de l’inanition, ordinairement dès la première quinzaine, quelquefois beaucoup plus tôt. Nourris avec les mêmes substances, données concurremment ou successivement à de petits intervalles, les animaux vivent et se portent très bien ; la conséquence la plus générale et la plus essentielle à déduire de ces faits, c’est que la diversité et la multiplicité des aliments sont une règle d’hygiène très importante. (C’était le principe du docteur Bailly.)

Recherches physiologiques et médicales sur les