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Page:Delacroix - Journal, t. 3, éd. Flat et Piot, 3e éd.djvu/345

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JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

nous avons été ensuite voir les Rubens, je trouve là Mme de Nadaillac, la fille de Mme Delessert.

11 mai. — Parti pour Champrosay à onze heures ; grand bonheur de m’y voir. Je vois ces pauvres voisins, dont la douleur fend le cœur.

On trouve toujours quelque chose de changé ; voilà qu’on me bâtit dans la plaine au-dessous de mes fenêtres une baraque dont le toit me cache un morceau de la rivière. On abat le mur de Villot. Tout passe, et nous passons.

22 mai. — J’ai été à Paris à neuf heures dix.

Mon début à l'école pour juger les figures. J’allais voir Mercey et le ministre, pour les remercier ; je n’ai trouvé personne.

Mme de Forget ; le petit Raphaël et M. Moore que j’ai remercié de la photographie dudit ; Autran et sa femme très aimable ; elle m’a donné une médaille de mon père, de Marseille.

Petite station au Jardin des Plantes avant de partir. Parti avec les Parchappe.

En somme, bonne journée, sans la fatigue que je redoutais.

Berryer m’a invité ces jours-ci à passer quelques jours avec lui à Augerville ; désolé de le refuser dans l’attente où je suis du bon cousin.

23 mai. — Sujets : Tancrède en prison après sa