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Page:Delacroix - Journal, t. 3, éd. Flat et Piot, 3e éd.djvu/362

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JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

Lu aussi les commentaires de Lamartine sur l’Iliade ; je me propose d’en extraire quelque chose. Cette lecture réveille en moi l’admiration de tout ce qui ressemble à Homère, entre autres du Shakespeare, du Dante. Il faut avouer que nos modernes (je parle des Racine, des Voltaire) n’ont pas connu ce genre de sublime, ces naïvetés étonnantes qui poétisent les détails vulgaires et en font des peintures pour l’imagination et qui la ravissent. Il semble que ces hommes se croient trop grands seigneurs pour nous parler comme à des hommes, de notre sueur, des mouvements naïfs de notre nature, etc., etc.

5 septembre. — Je vais chez les Parchappe, où sont les Barbier. Je les trouve tout en fête à l’Ermitage. Je reviens par la plus belle nuit du monde.

Je suis souffreteux depuis quelques jours. J’ai interrompu la peinture.

J’ai avancé beaucoup quelques tableaux :

Les Chevaux sortant de la mer[1].

L’Arabe blessé au bras et son cheval[2].

Le Christ au tombeau dans la caverne, flambeaux, etc.[3].

Le Petit Ivanhoë et Rebecca[4].

Le Centaure et Achille[5].

  1. Voir Catalogue Robaut, no 1410.
  2. Voir Catalogue Robaut, no 1175.
  3. Voir Catalogue Robaut, no 1103.
  4. Voir Catalogue Robaut, no 1000.
  5. Voir Catalogue Robaut, no 1438.