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Page:Delacroix - Journal, t. 3, éd. Flat et Piot, 3e éd.djvu/367

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JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

— Tirade sur Girardin qui revenait sans cesse à cette époque sur le labourage à la vapeur. La moralité ne me paraît pas devoir gagner à dispenser les hommes de travail. Auront-ils une patrie ? se lèveront-ils pour la défendre ? Voir mes notes du 17 mai 1853[1].

Sur la couleur. Que les Rubens et les Titien ont employé des couleurs brillantes, et David des couleurs ternes. Excès de sobriété préconisé chez les modernes. Voir mes notes du 13 novembre 1857[2].

— Sur le mot distraction. On la cherche dans les travaux de toute sorte, y compris ceux de l’esprit ; on se distrait avec des ouvrages qui ont servi à d’autres de distraction. Voir mes notes du 9 novembre 1857[3].

— Sur l’ébauche et sur le fini. Les improvisations de Chopin plus hardies que l’ouvrage ; on ne gâte pas en finissant, quand on est grand artiste. Voir mes notes du 20 avril 1853[4].

— Perfection de Mozart qui ne brille pas par le voisinage du mauvais. Voir mes notes du 18 avril 1853[5].

— Il y a aussi les génies fougueux, dont le temps consacre les imperfections, Rubens, etc.

  1. Voir t. II, p. 193.
  2. Voir t. III, p. 297.
  3. Voir t. III, p. 296.
  4. Voir t. II, p. 163 et 164.
  5. Non retrouvées.