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LEÇONS

phérique différentes dans les plaines et dans les montagnes, et sur les eaux et dans les pays couverts de bois, et dans ceux qui sont cultivés et dans les sables brûlants… C’est ce qui produit et les vents de terre et les vents de mer, les vents des plaines et les vents des montagnes, ou brises de mer et brises de terre, brises des plaines et brises des montagnes

Toutes ces causes agissent différemment, et dans l’été et dans l’hiver, le jour et la nuit : elles modifient sans cesse les vents généraux.

Enfin, la plus grande partie de ces vents n’est pas à une grande hauteur au-dessus de la surface de la terre, comme on le voit par les courans des nuages ; quelquefois ils ont des directions opposées, à des hauteurs peu différentes : d’où il s’ensuit qu’une grande masse de montagnes qui se trouve opposée à la direction du vent, en détourne le cours, comme cela a lieu pour le cours des fleuves.

Plusieures autres causes, qui sont toujours dépendantes du même principe, la dilatation et la condensation de l’air, modifient encore les vents généraux. En voici quelques-unes :

a. Les pluies : elles rafraîchissent toujours l’air, et le condensent.

b. Les nuages : ils interceptent ordinairement les rayons du soleil, et par conséquent ils produisent du froid ; d’autres fois ils les condensent et augmentent la chaleur.

Ces deux causes produisent des effets très-sensibles, sur-tout dans les pays chauds, où il y a des pluies de plusieurs mois.

c. Les vents appelés brises de mer, et brises de terre, sont des vents locaux, causés encore par l’action du soleil ; pendant le jour, les continens sont beaucoup plus échauffés que les eaux ; l’air se dilate donc sur les continens, et produit un vent qui s’étend sur les eaux : c’est la brise de terre.

La nuit survenant, cet air dilaté se condense plus que celui