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xiii
INTRODUCTION.

l’autre, aurait prodigieusement changée ; ainsi, dès que la figure entre comme élément dans la distance, la loi paraît varier, quoique au fond elle soit la même ».

La figure des atomes qui s’attirent, fait donc autant, et plus que la masse, pour l’expression de la loi que suit l’attraction, cette figure entrant alors pour beaucoup dans l’élément de la distance.

Buffon a dit tout ce qu’on peut dire pour faire rentrer les lois des affinités chimiques dans celles de l’attraction générale, en ayant égard bien plus à la figure des molécules constituantes des corps, qu’à leurs masses ; il est évident, que si on suppose plusieurs molécules triangulaires, ou tétraèdres, par exemple, de mêmes masses se combiner pour former différens corps ; que les unes se réunissent par les arrêtes, ou bords de leurs faces, comme on l’a supposé pour la formation de quelques tétraèdres ; et que dans d’autres corps ces molécules tétraèdres se réunissent par leurs faces triangulaires… elles exercèrent les unes sur les autres des attractions différentes ; par conséquent, les affinités de ces molécules, les unes pour les autres, ne seront plus les mêmes : quand même on supposerait d’ailleurs tout égal entre ces molécules pour la masse et le volume.

Car, dans ces petits corps ou molécules ; l’attraction n’a de force qu’au point de contact, ou à peu près, à cause de l’attraction prépondérante du globe terrestre. Ce n’est dont pas la masse de ces molécules, ou leur quantité de matières qui serait la cause principale de la force de leurs affinités ; mais plutôt leurs juxtapositions différentes sur leurs angles solides, sur leurs arrêtes, ou sur leurs faces parce que les centres de la masse de deux de ces molécules, sont alors plus ou