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DE GÉOLOGIE.


b. Leur action se faisait sentir avec plus de force dans les vallées, parce que leur cours y était resserré ; ces vallées en étaient donc élargies.

Lorsque la direction de la vallée se contournait, elle pouvait changer celle du courant comme il arrive dans plusieurs détroits.

c. Mais l’action des courans était encore bien plus puissante contre les montagnes, dont les sommets étaient plus près de la surface de l’eau ; elles en furent plus au moins dégradées.

Les courans, dont l’impétuosité était fort grande, divisèrent les terrains et les couches qui les formaient ; des plaines, des coteaux, composés, par exemple, de gneis, de schistes micacés, du hornblende, de calcaires primitifs…, furent sillonnés plus ou moins profondément ; il s’y forma des vallées ; on retrouve sur les deux parois de cette vallée à-peu-près les mêmes couches : des angles rentrans sont égaux aux saillans.

C’est de cette manière qu’on peut concevoir que plusieurs vallées des terrains primitifs ont été creusées : on retrouve sur leurs côtes opposées et à la même hauteur, des terrains à peu-près de la même nature… Cependant, il y a un très-grand nombre d’exceptions à cette loi générale.

Une grande partie de ces substances détachées par l’action des courans, fut transportée à des distances plus ou moins considérables, sous forme de galets, de cailloux roulés, de sable, de matières terreuses…, ce qui forma des terrains d’alluvion dans les terrains primitifs.

Quelquefois, ces détritus furent agglutinés postérieurement par différens ciments : ils formèrent des brèches, des pouddings… qui varièrent, et à raison des pierres agglutinées, et à raison du ciment, tels sont ceux de la valorsine…

La cristallisation des terrains primitifs n’était pas achevée : les eaux contenaient encore en dissolution quelques-uns des