Page:Delamétherie - Leçons de géologie I.djvu/316

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
248
LEÇONS

également en troubler l’équilibre, et y exciter des courans par les mêmes causes, que nous venons d’exposer.

e. On avait encore assigné, pour causes des cpurans des mers, des gouffres, dans lesquels on supposait que les eaux se précipitaient pour gagner l’intérieur du globe. On citait particulièrement le fameux Maëstron, sur les côtes de Norwège ; mais aujourd’hui que ce courant est bien connu, il se réduit peu de chose.

Il est assez vraisemblable qu’il existe, dans l’étendue des mers, des lieux par lesquels l’eau gagne l’intérieur du globe ; mais, jusqu’ici, on n’en connaît aucun qu’on puisse assurer servir à cet usage. Le Maëstron est un espace où les eaux éprouvent une espèce de tournoiement. Ce mouvement peut être occasionné effectivement par une absorption des eaux qui s’engloutiraient dans des cavernes intérieures. Mais il peut également être produit par des courans opposés, ainsi qu’on l’observe chaque jour dans le cours des fleuves, en certaines, circonstances.

f. Des trombes, sur la surface de la terre, produisent de ces tournoiemens, et élèvent, à une plus ou moins grande hauteur, de la poussière, du sable…

Des trombes qui arrivent sur mer, y produisent les mêmes phénomènes, élèvent les eaux, et troublent l’équilibre…

g. Les tempêtes, les tornades… si communes dans les mers de l’Archipel indien et celles de la Chine… en troublent l’équilibre, et y causent des çourans momentanés plus ou, moins considérables.

h. Les éruptions des volcans, qui sont situés proche des mers, troublent également l’équilibre de leurs eaux ; elles y produisent ordinairement un double mouvement. Les eaux, par une première impulsion, sont repoussées loin de la côte ; mais un second mouvement les ramène et les élève souvent à une hauteur considérable, Dans l’éruption, des volcans, d’Avatcha