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DE GÉOLOGIE.


Les observations qu’on a tentées pour avoir une quantité. moyenne de cette évaporation, sont très-incomplètes. Les physiciens ont construit des vases qu’ils ont tenus pleins d’eau, et ils en ont observé la quantité qui s’est évaporée.

Mais on a reconnu que cette évaporation variait, en raison de la surface du vase, de sa profondeur, du lieu de son exposition.

Des observations ont donné, pour l’évaporation moyenne à :

À Paris 30 pouces 17 lignes
À Londres 48 pouces
À Liverpool 21

Hales n’a porté la quantité moyenne de l’évaporation, sur toute la surface du globe, qu’à neuf pouces.

D’autres physiciens ont supposé que cette évaporation moyenne était de soixante pouces.

L’évaporation sur la surface des mers, des lacs…, dans les différentes contrées, n’a point encore été soumise à des expériences exactes. Il faut donc attendre de nouvelles expériences.

J’ai supposé, par approximation, (Théorie de la Terre, t. 4, pag. 478) que la quantité moyenne de l’eau qui s’évapore, chaque année, de dessus les continens, de la surface des eaux, et de la transpiration des plantes, est d’environ les trois quarts de celles que fournissent les pluies et les rosées, c’est-à-dire, de dix-huit à vingt pouces. Le reste est charrié par les fleuves, et transporté dans le sein des mers.

Mais, la quantité moyenne de l’eau qui s’évapore de dessus la surface des eaux des mers et des grands lacs, est encore moins facile à évaluer. Elle est vraisemblablement plus considérable que celle qui s’évapore de dessus les continens.