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INTRODUCTION.

celle qui forme leur queue et leur chevelure. ». (Bibliothèq. britan.)

Il faut supposer que ces quatorze comètes, dont il parle, étaient si petites, qu’à leurs périhélie, les substances, qui les composent, ont été réduites en fluides aériformes, tels que ceux qui forment les queues et les chevelures des comètes ordinaires. Ces fluides aériformes se condensent ensuite, lorsque la comète marche à son aphélie ; ils se réunissent en un corps solide, et la comète paraît de nouveau comme une masse solide.

On peut supposer, en général, que les comètes sont petites, et ont peu de masse ; car, celles qui passent proche notre globe, comme celle de 1770, n’y ont produit aucun effet sensible. Les astronomes n’ont point observé que cette même comète, qui a passé entre Jupiter et ses satellites, y ait produit aucun dérangement.

Cependant, les anciens observateurs ont parlé de comètes qui paraissaient très-volumineuses.

Sénèque (Quœst. natural., lib. VII, cap. XV) dit qu’il parut une comète aussi grosse que le Soleil.

Justin rapporte que, du temps de Mithridate, il parut une comète, qui occupait le quart du ciel, et dont l’éclat était supérieur à celui du soleil : Stella comites magnitudine sui quartam pariem occupaverat cœli, et fulgore sul Solis nitorem vicerat. (Lib. XXXVII, cap. II).

Les observateurs modernes n’ont, à la vérité, observé rien de semblable.

On compte aujourd’hui (en 1816) 119 comètes, qu’on croit différentes, et on croit que le nombre de celles qui existent est très-considérable.

Mais, ces astres éprouvant, dans leurs mouvemens, des perturbations continuelles, on n’a aucun moyen pour assurer que telle comète qui paraît, n’est pas une