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secondaires ne paraissent suivre aucune direction déterminée ; elles sont situées irrégulièrement dans ces différens terrains.

Humboldt a soutenu la même opinion (Journal de Physique, tome 53, page 48), en parlant des montagnes secondaires de l’Amérique méridionale.

« Les montagnes secondaires, dit-il, que j’ai observées jusqu’ici, se trouvent à peu près sous les mêmes rapports que celles d’Europe. Les plus anciennes paraissent encore avoir été affectées par la même cause, qui a déterminé les couches primitives à se diriger entre trois et quatre lieues, de la boussole, ou, comme les mineurs s’expriment : N. S. E. Elles sont comme aux Alpes de Berne, du Valais, du Tyrol, et de la Styrie, souvent inclinées au sud-est, mais la plupart, et surtout les plus neuves, qui sont les plus visibles dans le terrain que j’ai parcouru, ne suivent aucune loi fixe, étant couchées presque horizontalement, ou se relevant vers les bords des grands bassins desséchés, que nous nommons les Lanos en Amérique, et des déserts en Afrique. »

J’ai observé les mêmes faits que Humboldt. Quelques-unes des couches des terrains secondaires, qui sont contigues aux hautes montagnes primitives, paraissent en suivre quelquefois les directions ; mais nous avons vu que ces terrains primitifs n’ont aucune direction déterminée.

Les mêmes faits s’observent relativement aux couches secondaires les plus basses, celles qui sont presque au niveau des mers : elles n’ont aucune direction particulière.


DES LIMITES DES COUCHES MINÉRALES DES TERRAINS SECONDAIRES.


Les couches des terrains secondaires ont obéi aux lois